[GUIDE] Organisation d'une mafia
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[GUIDE] Organisation d'une mafia
La Mafia
Le crime organisé retient, depuis quelques années, l’attention des organisations internationales qui souhaitent intensifier la lutte contre ce phénomène. A l’heure actuelle, le texte majeur est celui de la Convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée signée à Palerme en décembre 2000. La définition du crime organisé est la suivante : «un groupe structuré de trois personnes ou plus existant depuis un certain temps et agissant de concert dans le but de commettre une ou plusieurs infractions graves ou infractions établies conformément à la présente Convention pour en tirer directement ou indirectement un avantage financier ou tout autre avantage matériel». Le crime organisé est constitué par la réunion d’au moins 6 de ces critère en sachant que 3 sont obligatoires (collaboration entre plus de 2 personnes, suspectées d’avoir commis des infractions pénales graves, agissant pour le pouvoir et le profit).
De manière analytique, une mafia présente plusieurs caractères :
I -Un territoire
C’est la condition première c'est-à-dire qu’une mafia contrôle toujours un territoire. L’exemple le plus connu est bien entendu celui de laCosa Nostra en Sicile mais cela est vrai pour les autres mafias comme nous le verrons ultérieurement. Le territoire contrôlé peut être assez réduit notamment à Naples, où les clansCamorristes n’ont parfois autorité que sur quelques rues.
II -Un rite initiatique
Tous les mafieux ont l’impression de faire partie d’une même famille. Il existe presque toujours une cérémonie initiatique qui peut aller du simple serment (dont la violation aboutira à la mort) à des pratiques quasi-sectaires proches de celles perpétuées dans l’Antiquité. Après cette initiation, les mafieux, comme toute entité organisée, se doivent de respecter les règles du clan. En Italie, les initiés sont ainsi appelés « Hommes d’honneur », et tiennent encore aujourd’hui à cette appellation.
III -Un mythe fondateur
En effet, les mafias ont souvent une dimension mythique qui explique aussi l’attachement des populations locales. «Ce mythe est celui de la redistribution sociale des richesses : prendre aux riches et aux puissants pour redonner aux pauvres. Il est celui du justicialisme, c'est-à-dire la connaissance immanente de ce qui est juste contre la loi inique de celui qui écrase les petits depuis de lointaines contrées». Cette caractéristique se retrouve particulièrement en Italie où les mafias se sont développées dans le Mezzogiorno, le Sud de l’Italie, les régions les plus pauvres où les gens ont l’impression d’être délaissés par Rome et se replient sur les pouvoirs locaux que sont les mafias. C’est une des difficultés de lutte contre ces entités criminelles et qui explique notamment l’omerta.
IV -Une dimension ethnique
Traditionnellement, une famille Mafieuse se constitue sur le double critère discriminant du sang et du sexe. Schématiquement, un clan n’est donc constitué que des membres d’une même famille au sens généalogique, ce qui permet de comprendre la solidarité des membres mais aussi le faible nombre d’initiés (une famille de 200 membres est déjà très importante). Ce caractère explique aussi le développement des mafias dans le monde par l’immigration qui constituent un terreau fertile d’implantation (ex : les Chinatown permettent aux Triades chinoises de s’implanter un peu partout). Concernant le sexe, la Camorra (région de Naples) est une exception notable puisque les femmes y jouent un rôle non négligeable qui peut aller jusqu’à la direction d’un clan. Par ailleurs, certaines mafias comme la Cosa Nostra sicilienne sont strictement catholiques et seuls des baptisés peuvent être initiés.
V -Une hiérarchie
Les mafias ont généralement une organisation qui prend parfois la forme d’une holding. En effet, contrairement aux gangs, la hiérarchie n’est pas pyramidale mais est constituée d’un entrecroisement, d’un réseau de relations inter-personnelles. Contrairement aux idées reçues, une mafia n’est pas une société criminelle au sens entreprenarial. Si l’on prend l’exemple de Cosa Nostra en Sicile, elle est composée d’une centaine de familles réunies en 17 mandamenti(sous-régions). Or toutes ses familles sont indépendantes entre elles, même s’il y a des contacts entre hommes d’honneurs. Les repentis ont expliqué que la «Coupole», sorte de comité de surveillance des mafias, n’avait que peu de pouvoir. Si l’on prend l’exemple de Corleone en Sicile, c’est à la fois une famille et un mandamento, mais ce clan n’a pas plus de poids que les autres. En somme, une mafia est un ensemble de groupes criminels autonomes qui se réunissent principalement par la proximité géographique, une identité commune et des pratiques similaires. Bien entendu, selon le développement de telle famille, il y aura une supériorité de fait et des alliances (souvent éphémères) sont possibles. Au sein d’un réseau mafieux, il est possible d’identifier trois cercles de relations (Cusson, Criminologie actuelle, 1998). Le premier cercle est constitué d’ «un ensemble compact, un petit nombre de parents, d’amis intimes et d’étroits collaborateurs .C’est la famille au sens strict. Ensuite, le deuxième cercle est «fait de relations plutôt espacées avec les protégés d’un mafieux et avec ses semblables appartenant à d’autres familles». C’est à ce niveau qu’il existe une sentiment d’identité entre les différentes familles ce qui permet de constituer une mafia. Enfin, on trouve les relations extérieures (commerçants, avocats véreux, hommes politiques véreux…)
VI -La violence
Les mafieux ont une réputation de violence et de meurtre, «C’est moins la capacité de tuer qui est le propre du mafieux que la réputation de pouvoir donner la mort, soit de ses propres mains, soit en faisant appel à un tueur».Les véritables mafieux utilisent donc peu la violence et le meurtre puisque généralement leur simple pression suffit.Se faire craindre et respecter est donc la marque d’une mafia. Cependant, certaines mafias exigent comme initiation la commission d’un meurtre de sang-froid et les règlements de compte entre familles sont fréquents et meurtriers, encore aujourd’hui (près de 160 meurtres à Naples en 2004).
En conclusion, seuls quelques groupements dans le monde peuvent être reconnus comme de véritables mafias :Cosa Nostra (Sicile), la Camorra (région napolitaine), la Ndrangheta (Calabre), la récente Sacra Corona Unita (Pouilles),la mafia Albanaise, la maffiya turque, les triades chinoises et les Boryokudan au Japon composées deYakusas.
Le crime organisé retient, depuis quelques années, l’attention des organisations internationales qui souhaitent intensifier la lutte contre ce phénomène. A l’heure actuelle, le texte majeur est celui de la Convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée signée à Palerme en décembre 2000. La définition du crime organisé est la suivante : «un groupe structuré de trois personnes ou plus existant depuis un certain temps et agissant de concert dans le but de commettre une ou plusieurs infractions graves ou infractions établies conformément à la présente Convention pour en tirer directement ou indirectement un avantage financier ou tout autre avantage matériel». Le crime organisé est constitué par la réunion d’au moins 6 de ces critère en sachant que 3 sont obligatoires (collaboration entre plus de 2 personnes, suspectées d’avoir commis des infractions pénales graves, agissant pour le pouvoir et le profit).
De manière analytique, une mafia présente plusieurs caractères :
- un territoire
- un rite initiatique
- un mythe fondateur
- une dimension ethnique
- une hiérarchie
- la violence
I -Un territoire
C’est la condition première c'est-à-dire qu’une mafia contrôle toujours un territoire. L’exemple le plus connu est bien entendu celui de laCosa Nostra en Sicile mais cela est vrai pour les autres mafias comme nous le verrons ultérieurement. Le territoire contrôlé peut être assez réduit notamment à Naples, où les clansCamorristes n’ont parfois autorité que sur quelques rues.
II -Un rite initiatique
Tous les mafieux ont l’impression de faire partie d’une même famille. Il existe presque toujours une cérémonie initiatique qui peut aller du simple serment (dont la violation aboutira à la mort) à des pratiques quasi-sectaires proches de celles perpétuées dans l’Antiquité. Après cette initiation, les mafieux, comme toute entité organisée, se doivent de respecter les règles du clan. En Italie, les initiés sont ainsi appelés « Hommes d’honneur », et tiennent encore aujourd’hui à cette appellation.
III -Un mythe fondateur
En effet, les mafias ont souvent une dimension mythique qui explique aussi l’attachement des populations locales. «Ce mythe est celui de la redistribution sociale des richesses : prendre aux riches et aux puissants pour redonner aux pauvres. Il est celui du justicialisme, c'est-à-dire la connaissance immanente de ce qui est juste contre la loi inique de celui qui écrase les petits depuis de lointaines contrées». Cette caractéristique se retrouve particulièrement en Italie où les mafias se sont développées dans le Mezzogiorno, le Sud de l’Italie, les régions les plus pauvres où les gens ont l’impression d’être délaissés par Rome et se replient sur les pouvoirs locaux que sont les mafias. C’est une des difficultés de lutte contre ces entités criminelles et qui explique notamment l’omerta.
IV -Une dimension ethnique
Traditionnellement, une famille Mafieuse se constitue sur le double critère discriminant du sang et du sexe. Schématiquement, un clan n’est donc constitué que des membres d’une même famille au sens généalogique, ce qui permet de comprendre la solidarité des membres mais aussi le faible nombre d’initiés (une famille de 200 membres est déjà très importante). Ce caractère explique aussi le développement des mafias dans le monde par l’immigration qui constituent un terreau fertile d’implantation (ex : les Chinatown permettent aux Triades chinoises de s’implanter un peu partout). Concernant le sexe, la Camorra (région de Naples) est une exception notable puisque les femmes y jouent un rôle non négligeable qui peut aller jusqu’à la direction d’un clan. Par ailleurs, certaines mafias comme la Cosa Nostra sicilienne sont strictement catholiques et seuls des baptisés peuvent être initiés.
V -Une hiérarchie
Les mafias ont généralement une organisation qui prend parfois la forme d’une holding. En effet, contrairement aux gangs, la hiérarchie n’est pas pyramidale mais est constituée d’un entrecroisement, d’un réseau de relations inter-personnelles. Contrairement aux idées reçues, une mafia n’est pas une société criminelle au sens entreprenarial. Si l’on prend l’exemple de Cosa Nostra en Sicile, elle est composée d’une centaine de familles réunies en 17 mandamenti(sous-régions). Or toutes ses familles sont indépendantes entre elles, même s’il y a des contacts entre hommes d’honneurs. Les repentis ont expliqué que la «Coupole», sorte de comité de surveillance des mafias, n’avait que peu de pouvoir. Si l’on prend l’exemple de Corleone en Sicile, c’est à la fois une famille et un mandamento, mais ce clan n’a pas plus de poids que les autres. En somme, une mafia est un ensemble de groupes criminels autonomes qui se réunissent principalement par la proximité géographique, une identité commune et des pratiques similaires. Bien entendu, selon le développement de telle famille, il y aura une supériorité de fait et des alliances (souvent éphémères) sont possibles. Au sein d’un réseau mafieux, il est possible d’identifier trois cercles de relations (Cusson, Criminologie actuelle, 1998). Le premier cercle est constitué d’ «un ensemble compact, un petit nombre de parents, d’amis intimes et d’étroits collaborateurs .C’est la famille au sens strict. Ensuite, le deuxième cercle est «fait de relations plutôt espacées avec les protégés d’un mafieux et avec ses semblables appartenant à d’autres familles». C’est à ce niveau qu’il existe une sentiment d’identité entre les différentes familles ce qui permet de constituer une mafia. Enfin, on trouve les relations extérieures (commerçants, avocats véreux, hommes politiques véreux…)
VI -La violence
Les mafieux ont une réputation de violence et de meurtre, «C’est moins la capacité de tuer qui est le propre du mafieux que la réputation de pouvoir donner la mort, soit de ses propres mains, soit en faisant appel à un tueur».Les véritables mafieux utilisent donc peu la violence et le meurtre puisque généralement leur simple pression suffit.Se faire craindre et respecter est donc la marque d’une mafia. Cependant, certaines mafias exigent comme initiation la commission d’un meurtre de sang-froid et les règlements de compte entre familles sont fréquents et meurtriers, encore aujourd’hui (près de 160 meurtres à Naples en 2004).
En conclusion, seuls quelques groupements dans le monde peuvent être reconnus comme de véritables mafias :Cosa Nostra (Sicile), la Camorra (région napolitaine), la Ndrangheta (Calabre), la récente Sacra Corona Unita (Pouilles),la mafia Albanaise, la maffiya turque, les triades chinoises et les Boryokudan au Japon composées deYakusas.
Sonny Forelli - Sweet- Administrateur Général
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